Ligne éditoriale

« Votre manuscrit n’a malheureusement pas été retenu malgré ses qualités d’écriture puisqu’il ne correspond pas à notre ligne éditoriale. »

Qu’est-ce que veut dire exactement cette phrase? Pourquoi les éditeurs ne mettent pas directement cette fameuse «ligne éditoriale» sur le site internet pour qu’on leur envoie des textes qui y correspondent?

Mais au fait, une ligne éditoriale, ça veut dire quoi?

Sylvie Gracia, éditrice aux éditions du Rouergue, répond à cette question!

http://www.enviedecrire.com/quelle-est-la-ligne-editoriale-des-editions-du-rouergue/

Il y a longtemps

Il y a longtemps que je n’ai pas écrit ici. Trop longtemps à mon goût. C’est que la vie s’amuse à jouer de mon temps et de mon énergie.

L’année nouvelle amène les bilans et les résolutions. Je n’aime pas l’idée des résolutions, je préfère penser que je me donne de nouveaux défis suite à mes bilans. Même chose? Les mots pour le dire changent tout!

Je vais beaucoup mieux. Je me sens sortir de la dépression tranquillement. Une étape à la fois: c’était mon mantra de 2014. Mon mantra 2015 sera sans doute en lien avec la patience: laisser le temps faire les choses. Je n’aime pas les conflits, les difficultés, les problèmes en suspens. Je veux tout régler vite et souvent j’empire les choses au lieu de les améliorer.

Aujourd’hui, j’ai recommencé à noter tout ce que je fais dans mon cahier. Ça m’aidait beaucoup à tenir le cap sur ce que j’avais à faire. Depuis 3 ans, j’ai arrêté de le faire. Je ne sais pas trop pourquoi. Ce matin, c’est revenu naturellement. C’est ça, l’idée, avec le temps: les choses viennent naturellement.

Dans ma vie affective, toujours plus de place à l’amitié. Pas d’amoureux en vue pour le moment, mais j’ai fait du ménage et mon espace à grand amour est beaucoup mieux aménagé pour le recevoir. Me reste la patience. On y revient!

Il y a longtemps que je n’ai pas écrit ici, mais j’écris à nouveau. Un livre que ma donné ma mère m’a relancée. Dans ce livre, La source de la créativité: L’art de la persévérance de Julia Cameron aux éditions Octave, la première suggestion est d’écrire 3 pages 8½ x 11 de texte automatique tous les matins. Pas toujours facile, mais je le fais la plupart du temps. De plus en plus souvent. J’aime ça. Ça me libère énormément. Une forme de méditation thérapeutique. J’ai donc beaucoup écrit, mais moins ici.

J’ai pris conscience aussi du bien-être que m’apporte le tricot. Une autre méditation 20141224_135551thérapeutique. 20150109_145203J’ai terminé ma paire de bas et j’ai eu une commande pour une autre. Je n’ai pas pu retrouver la laine des orteils et du talon, alors j’ai fait une légère modification que ma cliente a bien aimée. J’ai presque terminé la deuxième paire.

La couture m’apporte beaucoup de fierté. Pour Noël, on m’a demandé de concevoir un tablier pour un garçon de 7 ans. Je n’avais pas de patron. C’était mon premier défi du genre. Je suis tellement contente du résultat! Je posterai sous peu le récit de cette belle aventure avec les photos.

Il y a bien longtemps que je ne me suis pas sentie aussi bien dans mon appartement. Après 3 ans d’accumulation de pas de ménage et de ramassage de tout plein de choses inutiles, mon appartement a l’air d’une catastrophe. Mais une amie bienveillante qui adore faire du ménage et mon frérot toujours là pour me donner un coup de main sont venus passer une journée de corvée chez moi. Ma cuisine étincelle. Les choses ont trouvé leur place et j’ai même plus d’espace qu’avant sans avoir pourtant jeté grand chose. Le bonheur! Ça me donne des ailes. Je m’imagine maintenant inviter des gens chez moi. Tranquillement, avec de la patience, les choses se mettent en place.

Une autre activité que j’ai délaissée pendant trop longtemps: les Rendez-vous d’écriture à la Maison des écrivains! Ils seront de retour dès la semaine prochaine. N’hésitez pas à vous inscrire! Au menu, de nouveaux exercices, encore plus de textes. Un groupe avec lequel on a tellement de plaisir. Est-ce que ce sera votre résolution cette année? Venir écrire avec nous?

Bonne et heureuse année 2015. Que cette violence qui s’abat sur les premiers jours de janvier ne soient pas une annonce de ce que l’année nous réserve. Il y a bien longtemps, je croyais à la vie, à l’humain, à la bonté. J’y crois un peu moins aujourd’hui. J’ai vieilli. J’ai été blessé. J’ai lu et j’ai vu trop des horreurs qui se passent partout autour. Mais ici et maintenant, je crois que la force du nombre vaincra à coup de câlins et de mots d’amour. Alors je vous aime. Payons tous au suivant!

#JeSuisCharlie #JeSuisTousLesAutresAussi

Activités d’été pour préparer l’automne

C’était l’été. Ce l’est encore, heureusement. Mais en août, alors que la chaleur se fait moins humide et plus supportable, les choses commencent à s’agiter côté contrats. Et on aime ça!

D’abord, mes ateliers d’écriture à l’Union des écrivaines et des écrivains du Québec se passent à merveille! On a un petit groupe d’habitués et des nouveaux à chaque rencontre. Les textes se suivent et ne se ressemblent pas. Chacune (parce qu’on est majoritairement des filles!) a son style et chaque activité amène une quantité de nouvelles idées. On a beaucoup de plaisir. De nouvelles dates seront proposées à l’automne. 

Comme ce groupe fonctionne à merveille, je compte aussi ouvrir un autre atelier plus près de chez moi, probablement au Mousse Café. Je ne sais pas encore quand, mais j’aimerais bien que ce soit pendant le jour la fin de semaine pour rejoindre ceux qui ne sont pas disponibles le jeudi soir. À suivre. J’ai aussi l’idée de créer un groupe d’adolescents. Ce sera à suivre aussi! Pas tout en même temps! 

À savoir, ce samedi 16 août, je donnerai aussi un atelier d’écriture pour les enfants (accompagnés d’un adulte). Il reste encore des places! L’atelier a lieu à la Maison des écrivains (3492 avenue Laval, Montréal)

D’autre part, ce sont les animations d’auteure qui commencent à rentrer. J’ai déjà signé mon premier contrat pour cette année: un atelier de lecture d’histoires pour les 6 à 12 ans (accompagnés de leurs parents) dans le cadre des Journées de la culture. Je peux déjà vous dire que ce sera en début d’après-midi le 26 septembre. Je vous tiens au courant. Vous viendrez me voir, j’espère! 

J’ai reçu une autre demande dans le même genre, mais j’attends confirmation avant de vous donner les détails. 

Autre bonbon, un professeur de cégep m’a demandé d’aller parler du monde du livre dans son cours. J’irai donc discuter des enjeux de l’industrie, du travail des auteurs, des éditeurs, des distributeurs, des libraires et de tous les autres acteurs qui gravitent autour du livre. J’adore ce genre d’activité. Ça me permet de faire de la sensibilisation et de l’éducation sur mon travail et celui de mes confrères et consœurs. C’est toujours intéressant! 

J’ai donc encore de la place pour des animations dans les écoles et les garderies. Je rappelle que je suis dans le répertoire de Culture à l’école et que j’adore rencontrer les enfants. 

Je suis aussi disponible pour donner des ateliers de promotion de la lecture avec les Ateliers du vendredi. Je me déplace pour offrir des conférences ou des ateliers afin de vous outiller à transmettre le plaisir de lire aux enfants. Je m’adresse autant aux parents (formule soirée ou après-midi, avec ou sans enfants, présentation de livres et de trucs pour intéresser vos petits, je me déplace chez vous), au éducateurs, aux enseignants, aux bibliothécaires, aux étudiants au cégep et à l’université, aux psychoéducateurs, psychologues, médecins, etc. Les formations sont montées sur mesure selon vos besoins. 

C’était mon billet plogue personnelle! Je suis enthousiasmée par la rentrée cette année. Et les salons du livre s’en viennent… Ça, ce sera un tout autre billet!

Animations scolaires et… d’été?

Hier, j’étais invitée à l’école du Petit-Chapiteau pour animer trois groupes de première année.

J’adore me promener dans les écoles pour faire des animations! Quel bonheur de recevoir des câlins gratuits, des «Oh! Vous êtes très belle, madame», des «Vous allez écrire une histoire d’arc-en-ciel en pensant à moi?», de vivre des fous rires, d’entendre de drôles de réponses, de voir toutes ces merveilleuses faces curieuses et illuminées.

Dans cette école, beaucoup d’enfants qui apprennent le français. J’ai donc lu des histoires qui devaient sonner aussi vagues que le blabla des parents dans Charlie Brown «wha wha wha wha wha!» Les enfants sont restés attentifs.

– De quel pays vous venez, madame?
– Je suis née ici, au Québec!
(points d’interrogation dans les visages)
– Et vos parents, madame?
– Du Québec aussi! Et vous?

Philippines, Sri Lanka, Haïti, Nigeria, Bangladesh, Pakistan, Thaïland, Mexique. Le monde entier!

On me pose des questions qu’on ne m’a jamais posées, très tournée vers le monde entier, justement: «Où écrivez-vous, madame?», «Êtes-vous déjà allée écrire dans une autre pays?», «Quel pays avez-vous visité? (Bon, d’accord, pour celle-ci, ça sonnait plutôt « Êtes-vous déjà allée dans mon pays? », mais c’est ce que ça voulait dire, non?)»

Les enseignants me disent à quel point les élèves ont aimé travailler les Trognons. «Ils les ont tous aimés! insiste une enseignante. On a fait plein d’activités avec les livres, pour travailler autre chose que les mots, et ils ont adoré!»

Entre autres activités, les élèves ont travailler «les mots de mathématiques» à partir de Léa enquête: «par-dessus, à côté de, près de, sous, derrière, devant, dans, liste une jeune demoiselle en comptant sur ses doigts.»

Avec Gabriel et les robots, ils ont dansé! Un jeune garçon me montre quelques mouvements de sa danse de robot. Très convaincant!

Pour Emma au parc, une fillette m’explique «on a fait une maquette avec des formes géométriques, mais elle n’est pas très réussie parce qu’il y a eu trop de sable et on a mis des plumes et on a voulu les enlever et ça les a cassées.» Je les ai rassurés, personne n’avait encore fait une maquette d’un de mes livres et j’étais très touchée par leur bricolage que je trouvais tout à fait réussi.

J’adore qu’on me raconte ce qu’on fait avec mes livres! C’est incroyable ce que les enseignants, parents et enfants peuvent être créatifs! N’hésitez pas à me communiquer vos histoires de lecture ou d’animations!

C’est le genre de journée dont on revient épuisée, mais tellement revigorée! Ça sert à ça, écrire. À ces moments-là. Et pas un seul rapport de vente ne me convaincra du succès de ces livres. Les témoignages des profs, des élèves, des parents, de leurs enfants que je rencontre et qui me disent à quel point ils aiment cette série me suffisent. Ça tombe bien parce que j’adore écrire ces livres!

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C’était la dernière animation scolaire cette année. En septembre, reviendront ces journées folles où on doit penser à notre horaire pour l’année!

En attendant, je suis disponible pour donner des formations sur le plaisir de lire avec les enfants, mais aussi pour des animations dans des garderies ou même dans des fêtes d’enfants. Une auteure au lieu d’un clown?

Lutte de prédateurs

J’ai tourné autour du pot toute la journée. J’ai même fait le ménage! C’est tout dire.

J’ai lorgné vers mon ordinateur. Je me suis dit que je devrais réaménager mon bureau pour être plus performante. J’ai voulu prendre un sieste. Je me suis rappelé que je n’avais pas dîné. J’ai même essayé de faire des plans pour la soirée. TOUT sauf écrire…

J’ai mangé, j’ai dormi, j’ai fait le ménage, j’ai réaménagé le garde-robe et les armoires, j’ai perdu du temps sur mon cellulaire… Mon ordinateur et moi, on s’est épiés. On s’est jaugés. On a noté nos points faibles et les risques potentiels que notre opposant pouvait nous infliger.

Je me suis rendue, presque en rampant, vers mon ordinateur. Mes muscles m’ont lâchée un à un. JE VEUX, MAIS JE NE SAIS PAS! Je ne sais pas écrire, je ne sais pas quoi écrire, je ne sais plus sur quel projet travailler. Je devrais avancer celui-ci et celui-là. Ne pas succomber à la tentation de repartir quelque chose de nouveau, encore, sans avoir terminé ceci et celà. MAIS JE N’AI PAS ENVIE! Botte toi les fesses.

Les poignets sur le rebord du laptop, les doigts qui serpentent, à la chasse au mot qui va tout démarrer, j’amadoue la bête. LA PRISE DU HOMARD. Flatte, flatte entre les yeux. Doux, doux, clavier. J’AI DÉJÀ MAL AUX TUNNELS CARPIENS! Mon corps se crispe. L’ordinateur a frappé là où ça fait mal. Je reprends mon souffle. J’empoigne la souris, je la mets à ma main. Souffle, souffle, Lolo. Cherche le document, le fichier qui va agenouiller le prédateur. Chercher, cherche pour atténuer la douleur. Oublie. NE PENSE PAS!

Tourner autour du pot. Laisser défiler les fichiers pleins de débuts d’histoires. Il faudrait écrire au moins un peu. Quoi? Pour quel âge? Comme ça stagne chez l’éditeur d’album, j’ai envie d’écrire des romans… mais je ne sais pas écrire des romans. Pas encore. Tant qu’à faire, arrête carrément la danse et saute dans ton roman adulte. SAUTE ET ÉCRIS, BORDEL! Ouvrir facebook. Commencer un statut. STOP. Ouvrir WordPress. Commencer un article. Bon. Les mots se déversent. Tu as percé la bête, transpercée, la carapace de tête de cochon. C’est bon. Maintenant, fin. FIN. Ouvre un fichier et écris. ÉCRIS POUR TE SENTIR MIEUX!

(Et surtout, te redire en boucle comme tu es exceptionnelle. JE SUIS UNE SACRÉE CHASSEUSE.)

Un tourbillon calme

Je suis (devenue) un tourbillon calme. Les choses vont et viennent dans tous les sens. Mais je marche droit. Enfin, c’est ce qu’il me semble. Les pas sont lents et pas aussi nombreux que je le voudrais, mais ils avancent, dynamiques et synchronisés.

Je danse, je ne marche pas. Une valse, c’est certain.

Ces dernières semaines, j’ai accompli. Accompli! Des choses. Plein de choses.

D’abord, je viens de remettre deux textes à mon éditeur. Youppili youppilaï! Ils en ont donc quatre entre les mains. J’ai hâte d’en avoir des nouvelles! Ce sont deux titres dans la collection des Trognons. Après Léa, Nathan, Emma et Gabriel, il y avait déjà Juliette et Mathis qui attendaient… voilà que se rajoutent à eux Olivier qui veut un bébé et Romane qui veut devenir un poisson. J’avance dans cette série et je sens que je prends mes aises. L’écriture est de plus en plus facile. J’ai accepté que les premières versions seraient nécessairement très mauvaises et que ce serait entre la version 4 et 5 que je verrais apparaître une histoire présentable à un éditeur. Cette fois-ci, je me suis rendue à 7 versions. J’attends les commentaires de l’éditeur, il y aura, c’est sûr, beaucoup plus que 7 versions! En tout cas, ça me rend heureuse d’avoir terminé ça.

Mitaines tricotéesJ’ai terminé mon premier contrat de tricot: des mitaines! Le patron était un vrai défi pour moi: en anglais, avec des torsades et tout plein de points que je n’avais jamais faits avant. Je m’en suis pas mal bien tirée. Même si, rendue à la moitié de la mitaine gauche, je me suis rendue compte que j’étais en train de tricoter une deuxième mitaine droite… Détricoter fait partie du jeu… et comme je le dis à mes élèves: ne t’attache pas à ton tricot, tu vas sûrement devoir le défaire plusieurs fois avant que ce soit la bonne! Ben ça m’arrive aussi, hein!

 

Courtepointe LéonardJ’ai aussi terminé et envoyé la courtepointe sur laquelle je travaille depuis août dernier (hum… 10 mois, donc!) Pas mal fière du résultat. Elle était destinée à Léonard Gentil, le fils de mon frérot suisse. Elle a donc voyagé jusque là-bas et fait un bébé content! Et des parents aussi. Je peux vous la présenter maintenant qu’elle a été reçue. Qu’en pensez-vous?

 

 

 

Carrés courtepointe rose-bleueComment fait-on une courtepointe? Je me suis amusée à détailler la confection du dessus d’une nouvelle courtepointe. D’abord, on coupe les ti-carrés. Ensuite, on les mets côtes à côtes et on essaie de voir à quoi ça pourra ressembler. Puis, j’ai cousu les carrés deux par deux. C’était mon étape 1 (2-3-4… hum!).

Madame Castafiore courtepointe rose-bleueÉtape suivante, assembler les rectangles et essayer de faire comprendre à Madame Castafiore que ce n’est pas une couverture pour elle… pas faciiile!

Bon, je passe aussi toutes les étapes de repassage, de coupage de fils, de remise en place de tous les carrés et rectangles, de tous les problèmes de fils qui s’emmêlent et qui demandent de tout découdre et de recommencer. Ce serait très long pour rien… Presque aussi long que de le faire.

Les rectangles sont assemblés en carrés et les nouveaux carrés en autres rectangles et ça va comme ça jusqu’à ce qu’il ne reste qu’une couture à faire entre deux gros morceaux. Et là, tu souffles en te disant que t’es ben ben bonne et patiente! Restera à acheter la flanelle pour mettre en dessous et le molleton pour l’intérieur. Oh! Et les tissus pour faire une bordure sur le dessus et le biais (rebord qui retient toutes les couches). Ouf! C’est presque fini, hein? …

Quatre morceaux courtepointe rose-bleue Courtepointe rose-bleue dessus

 

J’ai accompli tout ça en plus d’une super ronde de 9 jours consécutifs à aller au Camellia Sinensis. Quel bonheur de retrouver mon rythme. J’ai mieux travaillé que les semaines précédentes. Et je ne me suis pas tapée sur la tête parce que je me levais trop tard. Belles semaines entourée d’amis, de vrais bons amis qui sont là quand il faut et qui savent nous prendre dans leurs bras quand ça ne va pas… et rire quand c’est ce dont on a besoin. Au Camellia, j’oublie tout. Je n’ai pas de dépression, je n’ai pas de TDAH, je n’ai pas de problèmes, je suis là, il y a mon thé et ma famille d’adoption. Le bonheur. Vous ne connaissez pas? Foncez… FONCEZ!

Les griffes d'un woolong Le dragon-thé Créature malicieuse

Sous le nez d’un dragon, des griffes et des nuages. Et sur le dragon, une créature malicieuse… vraiment malicieuse!

Hier soir, soirée Les visages de la santé mentale dont je vous ai tant parlé. Mon portrait a été mis à l’encan. Ma mère l’a acheté pour me l’offrir. Il trône dans mon couloir d’ici à ce que je lui trouve une place de choix. Je l’ai placé quelques minutes sur ma machine à coudre pour pouvoir lui tirer le portrait. Elle ne restera pas là, trop peur que les minous lui donnent son coup de grâce. Mais je la regarde tandis que j’écris ce billet et je me dis, ouais, c’est un sacré gros combat que je mène et cette photo c’est un peu une victoire.

Laurence-Aurélie Théroux-Marcotte par Patrick Lemay

Laurence-Aurélie Théroux-Marcotte par Patrick Lemay

Sur l’étiquette en bas à droite, il est écrit:

« J’ai toujours trouvé que j’avais un petit air d’extraterrestre, malgré mon côté pétillant, souriant et battant!

Derrière mon sourire, beaucoup de souffrance.

À 29 ans, j’ai explosé en larmes chez mon médecin. Il a compris que je ne me plaignais pas depuis l’âge de 13 ans pour rien. Fatigue, difficulté à me concentrer, introspection excessive, anxiété, tristesse, difficulté à lire, dégoût de la routine, besoin de bouger, temps et efforts nécessaires pour me mettre à la tâche: je n’ÉTAIS pas paresseuse, j’AVAIS une dépression et un TDAH! On m’avait entendue, comprise. Enfin, je ne me battrais plus toute seule.»
Portrait de Laurence-Aurélie Théroux-Marcotte photographiée par Patrick Lemay
LES VISAGES DE LA SANTÉ MENTALE – 5 mai 2014 – Montréal

J’ai accompli tout ça en quelques semaines et je suis fière de retrouver mon entrain, mon humour, ma gourmandise, mon envie de tout plein et de trop plein! Les gens se plaignent de la température. C’est qu’ils ne savent pas comme l’hiver est long dans les ténèbres. Moi je trouve que ce printemps est parfait. Des journées pour tous les goûts. Et du soleil, enfin, jusque tard le soir. Je ne me sens plus coupable.

Je crois que les traitements d’ostéopathie et les Omégas-3 aident énormément. Je me sens mieux, vraiment mieux. Mais j’ai peur d’utiliser ces mots-là… je les ai tellement dits souvent avant de replonger un peu plus bas. C’est pour ça que je me calme. Que je calme mon tourbillon. Doux, doux, tourbillon. On va valser, encore, sans s’étourdir, cette fois. Ok? Ok.

Outaouais, Ottawa et un trognon!

J’adore les salons du livre. La semaine dernière, c’était au tour de Gatineau (ou devrais-je dire Hull?) de nous inviter. Il est bien agréable, ce salon. Les gens s’intéressent aux auteurs, prennent le temps de leur parler et se laissent même convaincre de repartir avec quelques livres.

Je n’y étais malheureusement pas comme auteure cette fois-ci, mais comme libraire pour Dimedia. Ça me manque, cette année, ces rendez-vous avec les jeunes lecteurs. C’est tellement émouvant de voir un coco haut comme trois pommes, tout gêné, finir par nous raconter toutes sortes d’histoires. Chaque fois, je fais le plein d’idées. Exploitable ou non. Peu importe, c’est le souffle de créativité qui vient avec qui m’intéresse! Même sans séance de signature, j’ai trouvé le moyen d’y croquer un petit bout d’inspiration.

Aujourd’hui, lundi post-salon, j’ai décidé de me promener dans Ottawa. Je ne suis pas allée bien loin, un tour du bloc à trois ou quatre rues de là où je séjournais. Je suis d’abord arrêtée dans un café. J’ai sorti mon cahier de notes et j’ai pondu, en une heure environ, une première version d’un futur Trognons.

Toute contente de mon travail, et d’être sortie malgré le froid, je reviens à Montréal le cœur léger malgré la fatigue!

À propos de ce nouveau site!

Jouer avec les mots, écrire sa vie et celle des autres, jongler avec ses passions et créer un monde qui goûte le woulong vert et le chocolat au caramel.

S’encourager en parlant des projets qui avancent et de ceux qui stagnent. Des livres en écriture, mais aussi des tricots, peluches et autres projets d’artisanat.

Oui, ce site est bien celui de l’écrivaine pour enfants. De l’écrivaine tout court, qui poétise, qui écrivaille, qui tortille les mots, les récits et les réalités pour les moins enfants aussi. L’écrivaine qui, par ailleurs, vend, oh! ciel, le gros mot, ses créations.

Oh! Et elle a un chat. Madame Castafiore parle des fois. Laurence lui parle souvent. Elle en parle tout le temps. Elle en parlera ici!